Le fond de lutte contre le cancer : Du rêve à la réalité

Leur objectif est la prise en charge totale et gratuite du traitement des personnes souffrant du cancer, des pétitionnaires recueillent des signatures pour la création d’un fond public contre le cancer.

L’histoire a commencé par le lancement par des activistes associatifs, des académiciens et des bénévoles d’un ensemble d’initiatives sur les réseaux sociaux, notamment : ≠je_ne_veux_pas_mourir_du_cancer ; ≠initiative_l’espoir pour le droit au traitement gratuit du cancer ; ≠initiative_citoyenne et ≠initiative_civile pour la constitution du fond de lutte contre le cancer… Ces initiatives qui ont matérialisé le fort engagement du réseau associatif au Maroc et la grande volonté de la société civile ont été couronnées par la décision du gouvernement de créer le fond de lutte contre le cancer pour les enfants moins de cinq ans sous tutelle du ministère de la santé.

A ce niveau, il faut noter que le cancer est une maladie qui coûte trop cher pour les familles marocaines, et que plus de 30.000 nouveaux cas sont touchés chaque année selon un rapport de l’association Lalla Salma de lutte contre le cancer. Ainsi, selon l’OMS environ 1.200 nouveaux cas de cancer chez les enfants sont enregistrés chaque année, principalement sous forme de leucémie suivie de lymphomes et de tumeurs du système nerveux central. Le traitement de ces personnes se fait soit à leur charge personnelle soit à la charge des associations c'est-à-dire dans le cadre de la charité et la philanthropie.   

Aujourd’hui, commencer par assurer le traitement gratuit aux enfants atteints du cancer âgés de moins de cinq ans est un gain pour ces enfants eux-mêmes et leurs familles, et une victoire pour le mouvement associatif et la société civile au Maroc ; dans l’espoir d’élargir le champ des bénéficiaires du fond de lutte contre le cancer pour prendre en charge toute personne souffrant de cette maladie fatale sans exception.

A l’heure actuelle, la nouveauté du sujet et le manque d’informations ne nous permettent pas de mieux expliquer le véritable rôle de ce fond public. Mais nous sommes convaincus qu’il est important de comprendre son fonctionnement, ce que pourrait faire l’objet d’une prochaine publication. En revanche, nous ne pouvons pas accepter l’existence des conditions particulières à l’accès d’un petit enfant au traitement gratuit du cancer dans un établissement public, ou d’une procédure administrative longue et compliquée, ou même de longs délais d’attente pour l’accès au traitement.